Une certaine conception des plans de réussite

La plupart des établissements scolaires ont maintenant complété l'élaboration de leur plan de réussite, découlant de leur projet éducatif. Ces plans de réussite sont maintenant en cours de révision par les services éducatifs des commissions scolaires. Dans certains milieux, cela devient le lieu de l'affrontement entre deux conceptions du plan de réussite.

L'une d'elles, importée de l'industrie et des écoles d'administration, impose que, à partir de deux ou trois orientations générales, les objectifs soient définis en fonction de l'élève et se prêtent obligatoirement à la mesure et à la quantification. Cela conduit, selon nous à des aberrations telles que Accroître de 2% la motivation des élèves pour la lecture ou Réduire de 5% la violence dans la cour de récréation .

DISCAS ne peut souscrire à un tel modéle (qui d'ailleurs se heurte à d'importants problèmes dès qu'on l'exporte sur le terrain des écoles, où de nombreuses directions d'école nous ont fait part de leur malaise devant son caractère artificiel et de leur incapacité à définir, autrement que sur papier, ce qui est attendu d'elles). Pour deux raisons: tout d'abord parce que ces énoncés expriment des résultats et non des catégories de moyens ; et ensuite parce que l'on essaie de quantifier l'inquantifiable: l'instrument permettant de mesurer la motivation ou la violence reste à inventer! On ne peut que l' apprécier ou constater la perception que les gens en ont. L'écrire dans Excel plutôt que dans Word ne lui donne pas une objectivité pour autant!

DISCAS tient, à ce sujet, le discours suivant:

Il nous apparaît donc que la conception industrielle qui impose la rédaction d'objectifs du plan de réussite qui soient définis en fonction de l'élève et nécessairement quantifiés:

DISCAS s'oppose donc vigoureusement à cette conception bevavioriste de la réussite éducative. On pourra se référer à notre conception de l'arrimage du projet éducatif et du plan de réussite en consulter un exemple .